Les récents cas de Fièvre West Nile observés font entrer la filière équine dans la triste liste des crises sanitaires traversées tour à tour par chacune des filières animales avec l’Influenza Aviaire, la Fièvre Catarrhale Ovine, et plus récemment la Maladie Hémorragique Epizootique. Cette maladie virale dont le vecteur est un moustique Culex, affecte notamment les chevaux et les hommes.
Au-delà de la détresse psychologique des éleveurs impactés, elle induit des préjudices économiques et financiers très importants : mortalité d’animaux, frais vétérinaires, perte d’exploitation dans les fermes équestres, … Ces pertes se cumulent à des coûts d’équarrissage très élevés notamment dans les régions du quart sud-est de la France, régions aujourd’hui les plus fortement affectées par cette maladie vectorielle.
Aujourd’hui, aucune solution de vaccination financée par l’État n’est proposée pour les chevaux, contrairement à ce qui existe pour les autres espèces animales.
Que dire également du refus, depuis plusieurs années, d’accompagner la Fédération Nationale du Cheval pour créer une section Cheval au Fonds national agricole de Mutualisation du risque Sanitaire et Environnemental (FMSE) qui permettrait de lancer rapidement des actions de prévention ?
Cette inégalité dans la protection sanitaire met en péril toute une filière et doit être corrigée sans délai.
La Fédération Nationale du Cheval lance donc un appel aux pouvoirs publics pour la mise en œuvre immédiate de mesures à destination des éleveurs et agriculteurs diversifiés dans le Cheval.
En effet, il est urgent d’agir pour :
- Financer la sérologie et la vaccination des équidés des agriculteurs contre la fièvre West Nile en s’inspirant des dispositifs existants pour les ruminants,
- Créer une section Cheval au sein du FMSE afin de mieux prévenir et gérer les risques sanitaires actuels et à venir dans la filière équine.
Sans une intervention rapide, les éleveurs et détenteurs professionnels de chevaux déjà fragilisés par les crises économiques et climatiques, resteront démunis face à cette menace sanitaire.
La Fédération Nationale du Cheval invite le Gouvernement et Madame la ministre de l’Agriculture à entendre le désarroi des professionnels et à réagir avec la même efficacité et rapidité que pour les autres secteurs de l’élevage.
Contact Presse : FNC – fncheval@reseaufnsea.fr
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